Le requérant, un des « protagonistes de la situation » en cause, soumet à la CNCDP une question qui « l’interroge sur le comportement d’une psychologue ». Il rapporte les faits suivants, survenus dans une institution qui reçoit « des enfants et des adolescents en grandes difficultés sociales et affectives » et « que la psychologue concernée « accompagne dans le cadre d’un soutien psychologique ».
Un camp d’équitation avait été organisé pour cinq jeunes encadrés par deux éducateurs. A leur retour, les adolescents se sont plaints de ceux-ci : ils « auraient eu un comportement équivoque » et l’un des éducateurs aurait « réprimandé fortement » une enfant.
A la demande de la direction de l’établissement, la psychologue reçoit les jeunes concernés en présence du directeur. Elle les recevra à nouveau à la suite d’une plainte émanant d’éducateurs quant à leur agitation.
Les témoignages écrits de quatre des cinq jeunes et les deux comptes-rendus d’entretien de la psychologue ont été produits en justice. Les deux éducateurs mis en cause ont été licenciés pour faute grave « à partir de ces insinuations et à l’appui des témoignages et des écrits de la psychologue ». Après le récit des faits, le requérant commente très longuement le travail de la psychologue et ses écrits. Il lui reproche notamment d’avoir « exploité » les déclarations des jeunes en violant le secret professionnel, d’avoir affirmé qu’ils avaient été fragilisés par l’incident en question sans les connaître auparavant et il cite plusieurs articles du Code de Déontologie des Psychologues qu’elle aurait transgressés.
Le requérant pose alors les questions suivantes à la Commission :
« Peut-on considérer que cette psychologue a fait correctement son métier et respecté le Code de Déontologie ?
Enfin, à la lecture de ce dossier, pourriez-vous dire votre sentiment sur le fond de cette affaire, à savoir s’il vous semble que la culpabilité des éducateurs peut être retenue malgré leur démenti formel ? ».
Pièces jointes :
– les témoignages des quatre jeunes (certains sont manuscrits, d’autres imprimés)
– les deux comptes-rendus de la psychologue, l’un manuscrit, l’autre imprimé et non daté.
– ajout ultérieur envoyé par le requérant : déposition d’enfant non sollicité par la CNCDP