COMMUNIQUE « Des Psy pour soigner les jeunes » : ne nous trompons pas de combat…

Les psychologues, étudiants et professionnels, ont fortement réagi à l’article publié par le Parisien le 27/10/2016, « Sécurité sociale : bataille des psys pour soigner les jeunes », notamment sur les réseaux sociaux.

Au-delà des maladresses, des méconnaissances évidentes (notre titre, Bac+ 5, est validé par la loi depuis 1985) et des choix rédactionnels, renforcés par des défenses catégorielles de certains syndicats de médecins libéraux, de quoi s’agit-il ?

Madame Delaunay, députée PS de Gironde, propose un dispositif test, dont les modalités restent à définir, pour prendre en charge les jeunes de 6 à 21 ans présentant des troubles psychiques. Ces troubles (phobie scolaire, passage à l’acte adolescent, angoisses identitaires…), pour la plupart, ne sont pas du ressort de la médecine ou de la psychiatrie et les jeunes pourront ainsi être orientés par un médecin vers les psychologues. Les parents, les enseignants et les éducateurs ne s’y trompent d’ailleurs pas, qui orientent d’eux-mêmes les enfants vers un psychologue. Les délais de réponse du service public incitent les parents à se tourner vers le libéral, quand ils en ont les moyens, puisque les consultations ne sont pas remboursées par la Sécurité Sociale.

Depuis une vingtaine d’années, des rapports dénoncent une mauvaise répartition de l’offre de soins sur le territoire, les déserts médicaux ne permettent pas une réponse suffisamment bonne aux usagers et en particulier aux enfants qui peuvent attendre plusieurs mois avant d’avoir une réponse. Il ne s’agit donc pas de brader la santé des enfants, mais d’offrir une réponse dans des délais raisonnables avec des professionnels formés sur les questions du développement de l’enfant et du fonctionnement psychique normal et pathologique. Les psychiatres sont nombreux, certes, en libéral notamment, mais concentrés dans certaines zones géographiques, urbaines pour la plupart.

Les psychologues travaillent depuis longtemps de concert avec les psychiatres pour la prise en charge de la maladie mentale et de la souffrance psychique. Les uns et les autres savent pertinemment s’adresser mutuellement les patients selon les besoins, chacun dans sa spécificité professionnelle.

Il s’agit ici pour les psychologues de pouvoir proposer une réponse aux jeunes dans un dispositif d’expérimentation.

La FFPP salue l’initiative de Mme Delaunay, qui reconnaît ainsi le travail et la compétence des psychologues, et souhaite être force de proposition dans ce dispositif expérimental.

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