Un syndicat de psychologues, saisi par ses adhérents de dysfonctionnements de la commission de l’éducation spéciale (CCPE), relève tous les arguments qui, selon lui, permettent « de dire qu’il y a entorse au code de déontologie « :
– « les obligations de secret ne sont pas lues aux membres de la CCPE »,
– « certains participants prennent des notes (QI, niveau scolaire) »,
– « beaucoup de personnes extérieures sont invitées et assistent à des débats qui ne devraient être réservés qu ‘aux intervenants directs, la nature des informations étant la plupart du temps confidentielles »,
– « la plupart du temps ces personnes ne se présentent pas et ne sont pas présentées. Cela met le psychologue dans 1’impossibilité de juger de l’opportunité de dévoiler ou non certains éléments »,
– « il arrive qu’un secrétaire de C.C.P.E. écrive le nom des enfants et leur Q.I. par ordre décroissant pour établir une liste de priorité pour les entrées en section d’enseignement général professionnel adapté (SEGPA) »,
– « dans certaines circonscriptions, 1’inspecteur de 1’éducation nationale réunit psychologue, conseiller pédagogique et secrétaire avant la tenue de la C.C.P.E. pour analyser les dossiers et prévoir les orientations, prédéterminant ainsi les choix »,
– « dans certains départements il y a un accès libre ou autorisé par la secrétaire de C.C.P.E. aux divers documents : aux rééducateurs, parfois aux enseignants, souvent aux IEN (Inspecteurs de l’Education nationale) et aux Conseillers pédagogiques »,
– « la secrétaire de C.C.P.E. donne parfois, voire souvent, des conseils aux parents qui la sollicitent pour un problème d’orientation. Pour ce faire, elle s’appuie sur les feuilles de compte-rendus psychologiques, idem avec d’autres partenaires (assistantes sociales,éducateurs, orthophoniste) »,
– « (dans les réunions d’intégration à 1’école, les psychologues) »,
– « lors de l’arrivée de nouveaux secrétaires de C.C.P.E., aucune information ne leur est donnée pour leur dire quelles sont leurs obligations »,
– « il arrive que de fausses notifications aient été rédigées par une secrétaire de C.C.P.E à la demande d’un inspecteur, pour permettre à un enfant d’aller dans une école loin de son domicile et de profiter d’un soutien scolaire dispensé par la maîtresse de C.L.I.S. (classe d’intégration spécialisée). Pour cela, il fallait un transport en bus gratuit. Le Conseil général l’offre à tout enfant relevant de C.L.I.S., alors…
– « enfin, et dans une autre perspective, beaucoup de collègues se plaignent des conditions précaires dans lesquelles ils sont obligés de travailler tant sur le plan du local que du matériel. Les conditions ne sont pas définies par le Ministère mais laissées au bon vouloir des municipalités, ce qui explique de grandes disparités à l’intérieur même d’un département.
– « informez le ministère qu’on ne peut plus contrevenir impunément dans ses rangs mêmes à l’éthique d’une profession. »