Une ancienne patiente met en cause les pratiques d’un psychothérapeute dont elle s’est assurée qu’il « était titulaire d’un DESS de psychologie et qu’il faisait partie d’un syndicat » (dont elle a oublié le nom et auquel il n’appartiendrait plus).
Les pratiques mises en cause par la requérante concernent à la fois – des propos insultants et agressifs « je n’ai pas envie d’éjaculer dans ton ventre », « ta mère n’est pas que conne et salope », « tu veux que je te donne mon cul aussi », etc. ;
– des comportements affectifs proches ou violents « (il) saluait chacun d’entre nous en l’embrassant et en le tutoyant », « ses patients lui prodiguaient des massages corporels sur sa demande », « prise d’alcool pendant les groupes », « agressivité collective relayée par le psychothérapeute », etc. ;
– des exigences comportementales « nettoyer sa maison de fond en comble », abandon « les uns après les autres dans le Sud tunisien aux bords du Sahara avec pour consigne de rejoindre l’hôtel par ses propres moyens », etc. ;
– des pressions financières « exigence de remettre des chèques établis à l’avance » pour un an, mais possibilité de « rabais » et de cadeaux « 10 séances d’UV » avec demande de « garder le secret » vis à vis des autres patients.
La requérante est restée en thérapie deux ans, et ne « souhaite se cantonner qu’aux faits dont elle a été témoin. » Elle a pris une certaine distance, grâce à un précédent travail avec un psychiatre et écrit à la CNCDP pour que « de tels agissements ne se reproduisent pas… et que les personnes qui sont encore en traitement soient protégées ou prévenues de tels agissements. »