Mettons cartes sur table !
A l’issue de la mobilisation du 10 juin, le ministère de la Santé a souhaité recevoir les représentants de la FFPP et du SNP le 15 juillet pour faire le point sur la question du remboursement des consultations de psychologues.
La proposition est de reprendre les travaux conduits depuis l’an passé avec des représentants du Cabinet du Ministre, de la Direction de la Sécurité Sociale et de la Délégation Ministérielle Santé Mentale et Psychiatrie, travaux interrompus dans le contexte de la manifestation du 10 juin.
La proposition avancée par le Ministère est de chercher à unifier les différents dispositifs (ce que nous avons demandé) tout en ciblant la population et les indications (qui resterait à négocier). Et « en même temps », le ministère fait paraître un arrêté pour l’extension du dispositif Écout’Émoi, nous confirmant ainsi leur volonté de parcelliser les réponses et surtout de garder ces modèles qui, selon, eux « marchent si bien » !
Concernant les points majeurs qui ont achoppé dans la phase récente, si la notion d’adressage semble avoir été retenue, il nous faudra bien la spécifier afin que cela ne se transforme pas en une prescription qui ne dirait pas son nom.
À propos de la question des tarifs, la chose n’a pas du tout l’air entendue !! Si le remboursement s’élargissait à l’ensemble du territoire, sans concerner l’ensemble de la population, alors, pour le ministère le tarif pourrait rester minimaliste… « pourquoi pas 22€ », a-t-on osé nous avancer !
Il s’agit pour ce gouvernement de faire un choix politique : face à la souffrance psychique grandissante de la population et en particulier dans le cadre de la pandémie, quelle réponse souhaite-t-il apporter ?
Une réponse de qualité avec des professionnels qualifiés dans le champ des sciences humaines ? Ou une réponse médicalisée avec des entretiens de soutien proposés par des infirmiers, ou encore une réponse commerciale avec des professionnels du « bien-être » en tout genre ?
La FFPP l’a rappelé, elle ne travaillera pas sur la base d’un tarif incorrect et indécent si la question du dépassement d’honoraires n’est toujours pas prise en compte dans les discussions.
Pour reprendre les travaux et encore mobiliser notre énergie, une condition comme préalable : être sûrs d’avoir été entendus ! Que le ministère mette cartes sur table ou le boycott de tout dispositif sera maintenu.
Prochaine mobilisation pour la profession : le 28 septembre.