La requérante est la mère d’une enfant reconnue par son père alors qu’elle avait un an. Cette requête s’inscrit dans le cadre d’un problème de droit de visite depuis très longtemps conflictuel, aux dires de la requérante, entre elle-même et le père qui a déposé de multiples plaintes pour non-présentation d’enfant.
Lorsqu’elle a fait appel à une psychologue pour sa fille, la requérante aurait été sous le coup d’une condamnation avec sursis à six mois d’emprisonnement pour non-présentation d’enfant et un procès en correctionnelle était imminent.
C’est sur les conseils de son avocat que la requérante aurait sollicité une psychologue, qu’elle l’aurait choisie parce qu’elle était experte auprès des tribunaux. Elle l’aurait payée à l’avance pour qu’elle établisse un certificat dans le cadre de la procédure judiciaire qui l’oppose au père : « faire établir officiellement que la [ fillette] ne pouvait pas partir seule en avion, mais aussi qu’elle ne connaissait pas son père….. et donc qu’elle refusait tout contact » avec lui ( le père réside à 1 000 km) ; par ailleurs, la requérante demandait une « consultation privée » « dans un but d’aider [sa ] fille (9ans) qui traverse un passage difficile….. en conséquence du comportement irresponsable de son père biologique.
Dans le cadre de la mission confiée par la mère et avec l’accord de cette dernière, la psychologue aurait contacté téléphoniquement le père qui aurait alors sollicité un rendez-vous. Elle accepte de le recevoir et aux dires de la requérante, lui fait également payer le certificat qui sera remis aux avocats.
La requérante estime que cette « expertise » privée est à charge contre elle et reproche à cette psychologue d’avoir
- reçu le père sans l’en avertir
- pris à le lettre tout ce qu’il lui disait de mal sur elle,
- produit un écrit à la justice dont elle a pris connaissance par les avocats, alors qu’elle aurait souhaité en être la destinataire directe
- tenu des propos infamants sur ses parents et sur elle-même « attardée mentale », « niveau mental limité», « relation fusionnelle » avec sa mère et d’avoir ainsi fait d es diagnostics’’ sans être docteur en médecine’’ »
- menti en parlant d’entretien alors qu’[elle] ne lui a parlé que de [sa] fille, sans un seul mot [la] concernant et d’avoir laisse entendre qu‘il s’agissait d’une réunion à trois ( père, mère, enfant) « ce qui est également faux ».
- dit à sa fille lors de l’entretien pour l’expertise que si elle « était là, c’est parce que sa maman irait certainement en prison » ( lettre de la grand-mère de l’enfant à la psychologue).
Elle dit ne rien vouloir d’autre « que la vérité » et « l’annulation de ce rapport complètement tronqué ». Elle estime avoir été « diffamée » par cette psychologue. Elle conclut « madame X prend conscience de ses erreurs et y remédie. Dans ce cas, je considérerai que l’incident est clos, et je compte sur votre aide pour l’influencer dans de sens ». Elle ajoute que dans le cas où la psychologue refuserait de reconnaître ses erreurs, elle serait prête à faire intervenir les tribunaux et demander des dommages et intérêts financiers.
Pour la requérante, « la faute professionnelle est indéniable »
Pièces jointes
- accord de la Cellule locale d’insertion (CLI) pour que la requérante commence des études de capacité en droit
- une lettre à la D.D.A.S.S. visant à demander des mesures contre la psychologue incriminée
- réponse de la D.D.A.S.S. notifiant qu’elle ne peut se prononcer sur ce cas, les psychologues n’étant pas des paramédicaux
- un écrit de la psychologue, sans entête, non daté, intitulé « expertise psychologique de la situation de l’enfant…. » avec un sous-titre « entretiens du mois de janvier et de février avec Mme [la mère] , M.[le père] et leur fille ».
- une lettre recommandée de la mère adressée à la psychologue et contestant l’expertise
- un extrait de la convention internationale des droits de l’enfant
- deux avis de réception des envois recommandés
- une lettre de la mère de la requérante répondant à la psychologue incriminée qui l’a mise en cause dans l’expertise
- une lettre de la mère de la requérante au père de l’enfant
- une lettre de la mère de la requérante à la sœur du père de l’enfant